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Confions-nous à saint Joseph et imitons-le

Saint Joseph dans le Livre Bleu

Dans les messages donnés par Marie à don Gobbi, le nom de Joseph, père putatif de Jésus, apparaît 35 fois, dans 22 messages. Parmi ces messages 12 sont datés du 24 décembre, nuit de Noël (LB 114, 217, 279, 342, 369, 415, 439, 462, 484, 508, 559, 603), 7 du 2 février, Présentation au Temple (LB 119, 258, 321, 345, 398, 442, 588), 2 du 19 mars, solennité de saint Joseph (LB 286, 567), et un du Vendredi Saint (24 mars 1989 – LB 400). Nous partirons des deux messages de la solennité de saint Joseph, dont les titres sont significatifs : “Contemplez Joseph, mon époux” (19 mars 1984 – LB 286) et “Protecteur et défenseur” (19 mars 1996 – LB 567).

Ces deux messages tracent une ligne toute belle. Si la Vierge Marie nous invite à contempler Joseph, son époux, c’est pour l’imiter et cultiver en nous les vertus mêmes de saint Joseph. Si elle nous le présente comme protecteur et défenseur, lui, le gardien de la sainte Famille, c’est pour nous inviter à nous confier à sa puissante protection et pour lui confier le Mouvement. Prenons le temps de méditer ces deux messages.

Contempler saint Joseph, le très chaste époux de Marie, c’est, dans un premier temps, garder devant les yeux sa « manière de collaborer au plan de Dieu avec amour, avec pureté, avec foi et persévérance. » (LB 286,a). Nous saisissons tous la manière dont il a collaboré au plan de Dieu par sa prompte obéissance aux ordres de Dieu de « prendre chez [lui] Marie [son] épouse » (Mt 1,20) de prendre « l’enfant et sa mère » (Mt 2,13.20) pour les soustraire à la folie meurtrière d’Hérode et les ramener de cet exil dans la ville de Nazareth.

Mais ce n’est pas sur cet aspect que Marie attire notre attention. Elle veut nous faire entrer dans l’intimité de la sainte Famille et le contempler dans sa double mission d’époux et de père. Il a d’abord été pour Marie « un époux chaste et fidèle » (LB 286,b) ; chaste il l’a été en demeurant vierge, comme Marie, en établissant entre Elle et lui une juste distance, en respectant le mystère de sa personne et de sa sublime mission, en exprimant avec délicatesse son amour et son affection, en étant à sa juste place de chef de famille, en cultivant le silence dans cette maison de Nazareth qui était un sanctuaire, puisque Dieu lui-même y habitait. Fidèle, il l’était en étant un soutien assuré pour son épouse, en gardant avec soin les préceptes de la Loi et en recherchant jour après jour la sagesse, telle une perle de grand prix. Marie ajoute qu’il a été « un précieux collaborateur dans la garde aimante de l’Enfant Jésus » (ibid.). Tous les mots ont leur importance ici : collaborateur, puisqu’il s’agit d’une tâche commune ; garde : il s’agissait de veiller sur lui, d’en prendre soin ; aimante : comment Jésus, l’Amour incarné, aurait-il pu se développer sans l’amour de ses saints parents ?

Elle continue : « un travailleur silencieux et prévoyant ». Je pense là à ce que disait André Neher sur les liturgies au Temple de Jérusalem : à l’intérieur du sanctuaire, tout se faisait dans le plus grand silence, parce que le mystère de Dieu, du Dieu trois fois Saint, demande à être honoré plus par le cœur et les actes que par les paroles humaines. Comment celui que les mots ne peuvent dire adéquatement, que les images ne peuvent représenter, qui est tout autre, peut-il être mieux servi que par notre silence respectueux et aimant ? Or le cœur de saint Joseph est tout entier au service de ce Dieu qui s’est fait homme et dont il a la garde. ‘Prévoyant’ désigne cet aspect de la sagesse qui en permanence s’adapte au réel, anticipant avec ordre et mesure les besoins prévisibles en vue d’une action ordonnée. Et elle ajoute : « attentif à ne jamais nous laisser manquer des moyens nécessaires à notre existence humaine ». Attentif, on pourrait dire aussi attentionné ; il prend vraiment soin de son épouse virginale et de son Fils-Dieu.

Enfin, Marie le présente comme « juste et fort dans l’accomplissement quotidien de la tâche que lui avait confiée le Père du Ciel » (ibid.) Il est clair que la tâche de prendre soin de Jésus et de Marie lui a été confiée par le Père du Ciel. C’est une mission de la plus haute importance, car il en va du salut de l’humanité. Il doit veiller sur le Sauveur des hommes et sur celle qui lui a donné son corps. Nul ne peut douter que Dieu a proportionné ses propres dons à a grandeur de cette mission. Et il l’exerce quotidiennement, juste et fort qu’il est. Juste, donc parfaitement ajusté à ce que Dieu attend des hommes, et fort parce que rien ne doit le détourner de cette tâche. Marie peut vraiment s’appuyer sur lui. Il est un soutien précieux par ses qualités, ses vertus et par son sens surnaturel.

Ensuite, elle nous présente Joseph dans sa mission paternelle : « Comme il aimait et suivait chaque jour la merveilleuse croissance de notre divin Fils Jésus ! » (LB 286,c) Dans ces paroles, on voit toute l’affection et l’admiration de Marie pour Joseph, et pour Jésus qu’elle appelle « notre divin Fils ». Joseph, fort et juste, penché sur la croissance du divin Jésus ! Quelle attention, quel soin, quelle prudence, quelle vénération, quelle vigilance ont peut deviner ici chez le grand saint Joseph ! Et Marie nous montre aussi comment Jésus, « en retour, lui vouait un profond amour filial ». Jésus aimait à considérer celui que son Père du Ciel lui avait donné pour lui tenir lieu de père sur terre ; avec un tel exemple de douceur et de force, de tendresse et de droiture, d’humilité et de grandeur, il était heureux de se soumettre à lui. «Comme il l’écoutait et lui obéissait, comme il le réconfortait et l’aidait ! » (Ibid.) Marie à sa place de Mère et d’épouse, est dans l’admiration de ces relations de Joseph et de son Fils, si pleines de respect et d’amour de l’un pour l’autre. Le Fils de Dieu qui aidait Joseph, qui lui-même faisait tout pour le servir ! Oui ces relations sont vraiment admirables. Et cette admiration devient encouragement et ligne de conduite pour nous :
« En vous aussi, Je veux que fleurissent ces vertus, qui l’ont rendu si parfait. » Avec plusieurs vertus soulignées par Marie : son silence (propice au recueillement), sa pureté (et son détachement), sa prière, son courage, sa patience et sa grande bonté. Un véritable programme de vie.

« Qu’en vous soient son silence et sa vie cachée, nécessaires en ces temps pour que vous puissiez exécuter le plan que Je vous ai confié. Vivez loin du bruit et du tapage, des cris et du fracas dont vous êtes de plus en plus entourés. Maintenez votre calme intérieur en un colloque silencieux avec Jésus et avec votre Maman du Ciel. Ne participez jamais à des spectacles profanes et fermez les yeux aux séductions faciles du monde. Sachez vous soustraire à la subtile tactique de perversion morale que répandent aujourd’hui, de manière si sournoise et si dangereuse, la presse et la télévision. Ne gaspillez pas votre temps devant le téléviseur, en volant ainsi de précieux moments à la prière et à l’écoute de ma parole. Qu’en vous soit aussi sa pureté virginale, en un détachement, que Je veux plus grand par rapport à vous-mêmes, aux créatures, aux choses humaines, pour être intérieurement libres et capables d’aimer et d’accomplir avec une fidèle persévérance quoi que le Seigneur vous demande. Imitez Joseph, mon Époux bien-aimé, dans sa prière humble et confiante, dans son travail pénible, dans sa patience et dans sa grande bonté.» (LB 286,d-j)

Enfin, Elle nous invite à nous confier, nous et le Mouvement, son Œuvre d’amour « à sa puissante protection … dans les moments où mon Adversaire l’attaquera et la combattra furieusement » (LB 286,k).

C’est la même leçon que Marie donne dans le deuxième message du 19 mars (en 1996). Elle nous invite à nous confier « à la puissante protection de mon très chaste époux Joseph. » (LB 567,e) Elle nous recommande d’imiter « son silence actif, sa prière, son humilité, sa confiance, son travail. » (Ibid.) Puis son message se fait plus pressant : « Confiez-Lui aussi mon Mouvement [parce que c’est] lui le protecteur et le défenseur de mon Œuvre d’amour et de miséricorde. » (LB 567,f-g)

Il est cet homme fort qui a protégé l’Enfant et sa Mère. De même, il est pour l’Œuvre de Marie Protecteur et défenseur :
« Protecteur et défenseur dans les événements douloureux qui vous attendent. Protecteur et défenseur contre les nombreuses embûches que, de manière sournoise et dangereuse, mon et votre Adversaire vous tend de plus en plus. Protecteur et défenseur dans les moments de la grande épreuve, qui désormais vous attend dans les derniers temps de la purification et de la grande tribulation. »

Après ces deux messages donnés en la solennité de saint Joseph, nous pouvons nous arrêter aux messages de la nuit de Noël où, là encore, Marie veut nous faire entrer dans l’intimité de la Sainte Famille. Elle nous invite à revivre « le silence actif de mon très chaste époux Joseph : sa fatigue pour me conduire sur le long chemin, son insistance pour nous trouver une maison, sa patience renouvelée après chaque refus de nous ouvrir une porte, sa confiance en nous conduisant vers un lieu abrité et sûr, son travail plein d’amour pour rendre la misérable grotte plus accueillante, son attente priante de ce qui s’accomplirait ; et enfin, son grand bonheur lorsqu’il se pencha pour baiser et adorer son Dieu né de Moi, dans la Nuit Sainte. » (24 décembre 1983LB 279,d)

Il s’agit de contempler pour pouvoir aussi imiter : « Priez et faites silence, pour écouter la voix de Dieu, pour comprendre les grands signes qu’aujourd’hui il vous envoie pour contribuer, par votre collaboration personnelle, à son dessein miséricordieux. Comme Joseph, vous aussi, efforcez-vous avec empressement de préparer tout le monde à son prochain retour. Allumez dans les cœurs les lumières éteintes, ouvrez les âmes à la grâce et à l’amour, ouvrez tout grand toutes les portes au Christ qui vient. » (LB 279,g-h) Voilà magnifiquement décrite notre participation au dessein miséricordieux du Père : prier, faire silence pour écouter, préparer les hommes au prochain retour de Jésus, allumer dans les cœurs les lumières éteintes, ouvrir les âmes à la grâce et à l’amour.

Dans la contemplation de Noël, il y a la révélation du second Noël, de la seconde venue de Jésus qui vient. Dans le premier Noël, la nuit ; aujourd’hui « la nuit de la négation de Dieu descendue sur le monde ». Dans le premier Noël, le froid de la nuit d’hiver ; aujourd’hui, « la glace de la rébellion contre sa loi d’amour ». Dans le premier Noël, les portes qui se ferment ; aujourd’hui « les cœurs endurcis par l’égoïsme et la haine », « les portes obstinément fermées au Seigneur qui vient ». (24 décembre 1986LB 342,i) Voilà pourquoi prendre Joseph pour modèle est le moyen de bien préparer la route au Christ qui revient dans la gloire : « Ouvrez tout grand vos cœurs à la béatitude et à l’espérance, à l’imitation de votre Maman du Ciel et de son très chaste époux Joseph. » (LB 342,j)

Dans le message de la nuit de Noël 1991, Elle insiste sur le silence et le recueillement qui doivent habiter en nos âmes : « Qu’un profond silence entoure le grand vacarme de paroles et d’images qui remplit aujourd’hui le monde entier. Que la prière du cœur vous amène à un continuel colloque avec le Seigneur Jésus qui est venu, qui vient et qui viendra dans la gloire. Et que la paix tranquille de l’âme marque le cours de vos journées, si pleines de menaces et denses de douleur pour tous. Avancez en sécurité sur les vagues violentes de ces derniers temps de la grande tribulation, sans vous troubler, en voyant qu’encore maintenant, les portes se ferment à Jésus Christ qui vient. » (LB 462,h-i).

Enfin, comme pour nous exciter à la patience et à la persévérance, Elle veut nous rappeler la « longue route qui, de Nazareth, nous conduit à Bethléem. Ressentez, vous aussi, la fatigue du voyage, la lassitude qui nous prend, la confiance qui nous porte, la prière qui accompagne chaque pas, tandis qu’une béatitude surhumaine emplit nos cœurs, unis désormais en une parfaite communion avec le cœur du Père Céleste qui est sur le point de s’ouvrir au don de son Fils Unique. Le bruit de la nombreuse caravane ne nous trouble pas, le découragement ne nous prend pas non plus devant toutes ces portes qui se ferment à notre demande d’être accueillis. » (24 décembre 1995LB 559,a-c)

Les messages du 2 février évoquent tous la présence, aux côtés de Marie, de son très chaste époux Joseph. C’est ensemble qu’ils vont présenter Jésus au Temple à son Père céleste, anticipant l’offrande sacerdotale que Jésus lui-même fera de son Corps et de son Sang pour le Salut du monde.

Je propose donc, qu’en cette année consacrée à saint Joseph, nous, tous les membres du Mouvement en France, nous nous unissions le 19 mars prochain pour confier le Mouvement Sacerdotal Marial et le Mouvement Marial à saint Joseph. C’est l’Œuvre d’amour de Marie pour le monde, et saint Joseph aura à cœur de la protéger et de la défendre. Je le ferai personnellement à 18h, lors du Cénacle quotidien.
Je vous bénis de grand cœur.
Père Olivier ROLLAND +

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